Il peut arriver que la nappe phréatique soit atteinte par le lessivage de produits. Le béton de démolition, entreposé à l'air libre ou utilisé sous forme non liée pour la construction de routes, est exposé aux intempéries. Des investigations devraient permettre de déterminer si certains superplastifiants contenus dans du béton de démolition sont lessivés et s'infiltrent dans le sous-sol. Etant donné que de nombreuses places de stockage et de traitement de granulats de béton sont situées précisément dans des zones riches en eaux souterraines, il faut compter, le cas échéant, que la qualité de ces eaux peut être menacée. Grâce à des essais sur des corps en béton réduits par broyage, on a pu démontrer que de petites quantités de superplastifiants - ou de produits résultant de leur dégradation - peuvent effectivement être lessivés. Toutefois, ces produits sont facilement biodégradables et ne représentent donc pas un danger de pollution de la nappe phréatique. Ils sont de ce fait répertoriés dans la classe 1 de mise en danger des eaux.
En général, les superplastifiants ne sont pas soumis à l'obligation de marquage, sont facilement solubles à l'eau et sont biodégradables. Comme toutes les substances sont facilement solubles, elles ne s'accumulent pas dans les graisses des organismes vivants. Elles ne présentent une toxicité aiguë pour les organismes aquatiques qu'en concentrations extrêmement élevées.